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14 juil. 2013

Un trésor linguistique !

Telle est la réalité du normand !

C'est en tout cas ce que vient de souligner la publication d'un nouveau dictionnaire intitulé fort opportunément Trésor de la langue normande. A la fois dictionnaire français-normand (29000 mots) et normand-français (36000 mots), c'est le fruit d'un travail de longue haleine entamé voici longtemps par Hippolyte Gancel et Marcel Delarun, enrichi par les apports d'Alain Bavay, Joël Hallet, Jean-Claude Léger, Rémi Pézeril et Gui Pichon. Leur travail est précieux, tant l'apport du normand aux langues anglaise et française est important. En effet, cette langue se trouve en prise directe avec le latin, ce qui n'est pas la situation du français. Par exemple, j'aviomes, j'aimimes, j'deviomes (habemus, amamus, debemus) ou bien j'aimis, il aimit, etc (amavi, amavit, etc).

Aujourd'hui, comme il est dit dans un précédent article à ce sujet : Prechis vouos nouormand ? ce trésor est en grand péril. Il reste pourtant quelque 30 000 locuteurs dans la grande Normandie, celle qui va des îles anglo-normandes au Pays de Caux, passant par le Cotentin, le Bessin, le Bocage et le Perche. Il leur sera précieux pour se replonger dans leur vocabulaire et l'enrichir, le cas échéant. Ce dictionnaire sera par ailleurs apprécié des étudiants de Cambridge et de Caen dont les universités enseignent le normand, mais aussi par tous ceux que passionnent ce parler savoureux.

Pour en savoir plus

On aurait tort de négliger cet autre dictionnaire de normand qu'ont publié récemment les éditions OREP.

- Trésor de la langue normande : Dictionnaire français-normand / normand-français, aux éditions eurocibles, Marigny (50). 1400 p. 39 euros

- Dictionnaire normand-français, par Eric Marie, aux éditions OREP, Nonant (14). 504 p. 46 euros.

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